Le calendrier de l’avent avant d’être commercial est avant tout une tradition chrétienne. Lors de l’Avent (avènement), chaque jour, les enfants recevaient une image pieuse jusqu’au jour de naissance du Christ. Le temps où il fallait ouvrir des petites fenêtres est assez récente (1920) et encore plus récente pour trouver des petits chocolats dedans (1950). Avec le temps, les calendriers de l’avent sont customisés, des DIY de calendrier de l’avent font surface et chacun y va que ce soit en décopacth, découpage, couture, etc.. C’est là que vous allez découvrir mon expérience et le comique d’un calendrier de l’avent fait main.

Début du mois de Novembre : je décide de construire un calendrier de l’avent pour Pitchounette. Oui mais pourquoi faire simple lorsqu’on peut faire compliquer ? Cela devrait être une devise pour ma vie pufff. Car souvent, je choisis compliquer alors que je suis débutante.
Donc je décide que cette année, elle aura un calendrier fait maison et ce calendrier de l’avent sera cousu. Jusque là rien de transcendant allez vous me dire : sauf que je ne sais pas coudre. Si je me suis servie trois fois de ma machine à coudre, c’est déjà bien lol.
Pour qu’il soit plus beau et qu’il ressemble à ce que j’ai en tête, il me faut des coupons illustrés car ils me serviront pour les poches de mon calendrier de l’avent.
Bon vu comme cela, cela a l’air facile mais c’est sans compter les précommandes qui n’ont pas les dates correspondantes entre elles avec les temps que je l’espérais. Il me faut vingt quatre coupons.
27 Novembre : Le stress de ce chiffre d’ailleurs, car plus je fouillais sur le net et plus je voyais des calendriers avec le chiffre 25. Bon ok, on part sur vingt-quatre mais il faut qu’ils soient différents, qu’ils représentent Noël mais pas trop sérieux car Pitchounette n’a pas encore trois ans. Mais cela a un cout quand même. Bon entre les différentes commandes, les échanges de coupons, j’arrive à tous les avoir. Seulement voilà, Ils ne sont pas de tous de la même taille, du même tissu. Bon ce n’est pas grave.
Mais la question qui m’est venue : dois je faire une doublure pour la poche ? Mon manque de confiance en moi surtout en couture, mon hésitation entrainant le stress, je contacte deux copinautes qui cousent pour avoir leurs retours. Ok, je ferais des doublures car plus joli.
Je découpe certains coupons. Je me prends la tête à les placer pour que cela donne un rendu qui me convienne. Je me prends la tête à placer les chiffres. Il ne faut pas que deux chiffres se suivent que certaines poches qui sont très petites n’aient pas un gros chiffre qui envahissent le dessin du coupon… Stop, je ne veux pas avoir plus de cheveux blancs que ce que j’en ai déjà. Puis mince, ma crise de psoriasis étant déjà là, je n’ai pas envie de la voir grandir. Je couds les chiffres que j’avais eu sur une commande. Bon, je décide de prendre un motif de points qui me rappelle Noël. Oui mais coudre sur des surfaces à taille raisonnable, c’est top mais je vous rappelle que je fais toujours compliquer. Je lance la machine sauf que là, après quelques temps, je ne sens pas ma machine. Non, ce n’est pas mon manque d’expérience qui me fait douter mais bien mon manque d’expérience qui me fait casser mon aiguille. Ben oui, il faut savoir qu’il y a une taille d’aiguille suivant le tissu et son épaisseur. Non mais le petit lutin du cordonnier, il n’aurait pas pu venir me le dire ou me laisser un mot à défaut, vu qu’il n’a pas voulu avancer mon travail ? Heureusement, j’en avait fourni avec l’achat de la machine.

28 Novembre : Je décide de fouiller dans la malle à tissus. Oui, oui tu as bien lu, je ne couds jamais mais j’ai une malle à tissus, une machine à coudre (Brother FS40 mon avis de novice) , des coupons illustrés (l’article est en ligne ici). Bref de quoi jouer à la débutante. Donc je choisi le tissu qui pourra recevoir tous mes coupons, je place les coupons, je trace à la craie sur le tissu. Il fallait me le dire qu’il fallait une règle mètre pour faire cela. Car se servir d’un mètre couturière qui est souple, se barre, etc.. en règle ce n’est pas top. En plus, malgré que je débute, je sais qu’il faut rajouter de la marge pour la couture et pour retourner la poche. Sans compter que je suis quelqu’un qui n’a pas du tout le compas dans l’oeil ou si, je l’ai et il me gène pour voir correctement et couper droit lol. Si, si, je t’assure que même avec le traçage, j’ai réussi à couper un peu de travers. Ouf, j’avais prévu large pour mes marges. Je devais coller l’endroit de mon coupon contre endroit de tissus qui servait de doublure. Facile sauf qu’entre coudre lorsque Pitchounette est réveillée, le stress du projet, quelques fois l’heure tardive lorsqu’elle est, enfin, couchée, j’ai réussi à coudre trois coupons endroits contre envers… Scrogneugneu !Je ne veux pas que le découseur soit mon nouvel ami :(. C’est aussi à ce moment là que j’ai appris que le tissu Minky ne serait pas mon copain. Non mais même épinglé de partout, il bougeait, j’ai cousu encore moins droit, etc..

Bon, le tout est doublé. Je décide de prendre dans cette malle, ce tissu volumineux qui prend de la place dans la caisse, blanc rappelant la neige et fera ressortir la couleurs des poches. Il est doux et là, je savais que je marquerais des points auprès de Pitchounette !
29 Novembre : Ne sachant pas de combien de mètres, j’allais avoir besoin, je décide de l’installer sur la grande table et hop, je place mes coupons (heureusement j’avais pris la photo avant que Pitchounette ne passe par là). Je les épingles. Je mesure mes marges, etc… Je coupe. J’assemble. Oui mais non. Je pique pas que le tissu. Je me pique aussi car les épingles tenant les coupons ben bougent, surtout lorsque j’essaie de coudre les coupons du milieu. Non mais comment elles font ses couturières dans ces cas-là ? Elles cousent à la main ? A quoi sert d’avoir une machine du coup ? Je m’entête, je continue à galérer pour passer mon tissu. Puis ce dernier glisse, il rippe, il n’avance pas. Là malheureusement, j’ai appris qu’il fallait un pied spécial. Non mais en plus de l’aiguille, il fallait changer le pied. Le lutin du cordonnier n’a toujours pas voulu être gentil avec moi et me prévenir de cette information. « Quelle calude (folle) je fais. Je n’aurais pas mieux fait d’en acheter un en bois et de le décorer comme j’avais fait à une époque pour ma nièce. »
30 Novembre :Je force, je tends le tissus, je couds une bonne partie des coupons et là le drame. Mon rendu si joli , si droit avant le coudre, devient de travers. Le drame pour moi. Si j’avais voulu que ce soit de biais, ok mais là, c’est ce destin qui a choisi pour moi.
J’ai omis de dire que ce jour là, Pitchounette, a voulu coudre avec moi… Elle voulait a tout pris monter sur mes genoux pendant que j’étais avec la machine.
Catastrophe ! Je n’ai plus de fil blanc. Ben oui, déjà que j’avais eu des soucis pour faire ma canette. Je maitrisais mais pour me montrer que rien n’était acquis, elle avait décidé de s’emmêler non pas les pinceaux mais les fils Non mais c’est quoi ce bordel. Vite j’appelle Monsieur pour qu’il m’en achète au supermarché vu qu’il passe devant. C’est sans compter sur ma déveine, car il n’y en a pas. Je fouille, dans les abysses du reste de boite à couture de mon homme. Oui, il avait une boite à couture lui. Il savait coudre lui… mais ça c’était… Bref tu connais la réplique ! Je trouve une cannette avec un peu de blanc… Vais je arriver à finir de piquer ses poches avec un point qui prend énormément de fil ? J’arrive à coudre avec peine et presque de la sueur mes coupons. avec un rendu de travers pour certains car du coup, j’en ai mis exprès quelques uns en plus de travers.
1er Décembre : Je prends les restes de mon tissu doublure et hop, il me servira de biais pour les coté de ce bip de calendrier, ben oui, c’est devenu un bip. Nous sommes le premier et je ne l’ai pas fini. Je n’en peux plus. Je mesure combien je souhaite de biais de chaque coté, je rajoute mes marges. Je marque le tout à la craie jaune sur un tissu beige, c’est vrai que cela va être voyant pour découper. Déjà, que je coupe super droit (je te rappelle). Sauf que, allez savoir pourquoi mon cerveau a vu un carré là où il y a un rectangle. Donc après, coupé, repassé pour marquer les plis (oui j’ai quand même certaines connaissances piocher Dieu seul sait où), je couds avec un fil de couleur rouge.
Ben oui, il a neigé et je compte pas me casser la binette, déjà que je casse une aiguille, pour ce bip de bip de bip de calendrier. Moi qui était si fière de faire cela, je vois les problèmes s’enchainaient. J’ai eu, quand même, le soutien de Pitchounette : « C’est beau maman » m’a t’elle dit en voyant les coupons. Mon coeur s’était regonflé pour continuer.
2 Décembre : Hier soir étant rentrés tard de notre rendez vous qui a mal fini pour rendre nos clés d’appartement, je r attaque mon projet le soir. La journée a été promenade dans le village pour le voir sous la neige, crêpes avec pâte à tartiner maison pour le goûter, jeux… Je trouve qu’il y a un soucis avec mon fil. Il casse, il se tend. Il boucle bref la totale. Je prends mon manuel de la machine, j’essaie de régler la tension du fil (toujours pareil), je démonte, je remets, sans compter l’astuce trouvée par Pascal car le fil accrochait sa propre bobine. En conséquence, je devais tendre mon tissu qui était (pour moi) le cousin du minky (doux, glissant, un peu élastique), surveillais que mon motif soit droit et que la machine bourre pas et un oeil sur le fil et sa tension.
Noooooooon j’étais tellement pressée que j’ai cousu mes angles or comment je fais rentrer ma barre pour le tenir si je n’ai pas d’endroit pour le faire rentrer. Pascal rentre en action et découds d’un coté pendant que je couds le reste de mon biais.
3 Décembre 01h00 : Après de nombreux bourrage de fil, de gestes répétés en double, triple exemplaire, j’y suis arrivée. Enfin, je croyais que c’était la fin. Le tissu si doux, extensible ne l’était plus et Pascal a galéré pour enfiler la barre. Ouf, après avoir fait saillir ses muscles, oui je vous assure que je l’ai vu avoir des difficulté pour que la barre puisse passer dans l’encolure faite exprès. Il nous restait plusieurs questions : Quels jouets se mettaient dans quelle poche. Non mais quand me dit-on qu’il faut un bac + 5 pour fabriquer et remplir un calendrier de l’avent ? Oui car je rappelle que les poches n’ont pas toutes la même taille. Après avoir un peu calculés mais moins bataillés que la couture, nous voyons le bout…. Le bout de quoi ? De cette barre qu’il faut bien accrocher quelque part. Hors nous habitons dans un meublé et nous évitons de faire des trous. Monsieur compatissant, malgré avoir lancé pour plaisanter : « c’est toi qui a voulu faire un calendrier de l’avent », me trouve une place. Elle est bizarre mais la barre tient et c’est assez haut pour pas que Pitchounette dévalise tout dès que nous avons le dos tourné.

3 Décembre 23h09 : Malgré ses nombreux défauts : couture non droite, de bourrage de fil, de coupons de travers, manque d’expérience, de matériel, je suis fière de moi. Ceux qui ne seraient pas contents, n’auraient qu’à lui en faire un. Même si c’était le cas, non je suis fière de pouvoir dire qu’un jour, sa maman s’est surpassée pour essayer de lui faire plaisir. Ce matin, elle était heureuse de farfouiller les poches des jours de retard pour trouver ses surprises.
Conclusion :
- Trouver quelqu’un qui donne des cours de couture avec ma propre machine à coudre
- Acheter du fil blanc en grande quantité (Merci Séverine.Créafil pour cela)
- Acheter un calendrier en bois
- Avoir une vraie caisse à couture.
- Avoir le matériel en conséquence dedans
- Le calendrier a intérêt de durer
- Il n’y aura pas de prochaine fois (alors que je sais qu’il y en aura une me connaissant)
- Pensez à acheter un calendrier en bois (l’avais-je déjà dit ? )
- Demander aux illustratrices de faire des précommandes de Noël en Septembre
- Bref je suis fière de moi malgré tout cela et les » C’est beau Maman » de Pitchounette me suffisent.
Les coupons sont de Dream and Fantasy sur coupons, Nidillus, Esprit de fée tissus & illsutrations, Vayounette.
Le comique d’un calendrier de l’avent fait main.













mdrrrrrrrrrrrrr c’est pour ca que tu me disais que j’allais rire!! et oui nous avons vécu la même aventure en fait sauf que moi c’etait pas de la couture mais par contre je te rassure tu transposes en activité manuel coloriage collage… et ton texte est le mien lol et comme toi j’ai dit plus jamais… jusqu’à … l’année prochaine??? mdrrr
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