Les beignets d’acacia ou robinier, une tradition qui perdure

Chaque année, à cette époque de l’année qui est le printemps, généralement entre mi-avril et début mai suivant le temps, j’ai une tradition que je perdure. Il faut savoir que cette tradition se fait beaucoup en Provence et qu’elle me rappelle des souvenirs d’enfance lorsque je le faisais avec mes parents.

Maintenant,  je voulais perpétuer cette tradition avec Pitchounette. J’avoue que je me demandais comment elle allait réagir et surtout allait elle goûter à cette recette vu qu’elle ne mange que très peu les gâteaux que je cuisine.

Me voilà samedi partir pendant la sieste de Pitchounette pour ramasser une trentaine de fleurs d’acacia pour en faire des beignets. Si le temps n’avait pas été aussi changeant et menaçant, j’aurais amené avec moi toute la famille pour la cueillette mais vu que l’orage grondait au loin, j’ai préféré y aller toute seule.

l’acacia

En Provence, nous appelons cet arbre communément l’acacia or il en est rien. Cet arbre en fait s’appelle le robinier. Il est originaire de l’Amérique du Nord . Il a été planté la première fois en 1601 à Paris. Il peut atteindre 25 mètres de haut. Il possède des épines et peut être très vite envahissant.Ses fleurs en grappes pendantes qui rappellent celles de la glycine sont la plupart du temps blanches même si en existe en rose. Leurs senteurs rappellent la fleur d’oranger. Elles sont très mellifères : généreuses en nectar et du coup les abeilles en sont friandes pour le transformer en miel. Son bois est imputrescible (qui ne peut pas pourrir) a souvent servi comme bois d’oeuvre pour construire des terrasses, etc… et est considéré comme un des meilleurs bois de chauffe. Source

La cueillette

Je vous conseille de prendre des grappes de fleurs ouvertes pour que le parfum soit à son maximum. Prenez que le strict nécessaire et encore plus si vous n’avez jamais testé avant d’en manger. Autant laisser des fleurs aux abeilles et autres insectes butineurs.  Vous couperez la fleur avec sa tige et délicatement, vous secouerez la grappe pour faire tomber d’éventuels insectes qui seraient entrain de festoyer. Puis posez dans votre panier.

Recette pour vingt cinq beignets d’acacia ou de robinier 😉

A peine arrivée, je me suis activée à préparer ma pâte à beignets car il faut la laisser reposer vingt, vingt cinq minutes.

  • Dans un blender, mettez 1 oeuf, 120 ml de lait, 200 g de farine, 50 g de sucre, un demi sachet de levure ou une cuillère à café de bicarbonate de soude.
  • Mixez le tout et laissez reposer vingt minutes environ. Si la pâte est trop liquide, rajoutez de la farine. Si elle est trop épaisse, rajoutez du lait.
  • Entre temps, faites chauffer votre friteuse à 180° ou si vous n’en avez pas comme nous, vous les cuirez à la poêle.
  • Resecouez votre grappe de fleur avant de la plonger dans la pâte à beignet en la tenant par la tige.
  • Imbibez bien toute la tige et laissez la pâte s’égoutter quelques secondes et plongez dans votre friteuse ou placez la dans votre poêle anti adhésive avec un peu d’huile chaude.
  • Laissez cuire quelques minutes de chaque côté.
  • Sortez votre beignet et déposez le dans une assiette qui aura été couverte d’une feuille de sopalin pour boire le surplus d’huile.
  • Saupoudrez de sucre glace.

Je vous conseille de les manger de suite après. S’il vous reste un peu de pâte et des boutons de fleurs qui sont tombées, mélangez le tout et faites en un gros beignet 😉

 

Imaginez, que je n’ai pas pu attendre d’avoir tous cuisiner pour voir si Pitchounette allait aimer. Puis mince, cette odeur à la cueillette et dans la maison après, m’avait ouvert l’appétit. Quelle fierté que cette dernière veuille bien gouter et se régale. Elle est même venue essayer d’en avoir un autre pendant que je finissais de cuire le reste. Elle a voulu tester de manger la fleur comme cela. Je pensai qu’elle allait la recracher (plus à cause de la texture que du goût) et non, elle a adoré.  Je dois avouer que les gourmands que nous sommes, avons laissé peu de reste pour le soir même. Le gouter a été très apprécié et je suis fière que cette tradition va se perpétuer.

Et vous, avez vous une tradition familiale ?


8 réflexions sur “Les beignets d’acacia ou robinier, une tradition qui perdure

  1. La sérendipité, je suis certaine que vous connaissez ! Samedi matin, lors d’une promenade chez moi en Provence, j’ai rencontré des cueilleurs de fleurs d’accacia et la jeune femme m’a donné sa recette avec tellement d’enthousiasme que j’ai pensé à en faire un article . Vous m’avez devancé avec tellement de perfection 😊. Bravo et merci pour ce partage et cette rencontre .

    Aimé par 1 personne

  2. Je viens d’en parler ébahie à Nico, qui lui connaissait déjà en fait et qui me confirme que c’est bien bon ! J’ai uniquement eu l’occasion de tester les beignets de fleurs de courgettes et mmmm j’en garde un très bon souvenir !

    Aimé par 1 personne

  3. Oh purée, des beignets de fleurs d’acacia ! La dernière fois que j’en ai mangé, j’étais encore enfant… Je ne me rappelais même plus que ça existait ! Si je trouve des fleurs d’acacia, j’essaierai de faire ces beignets.

    Sinon, oui on avait plusieurs traditions familiales culinaires du temps de ma grand-mère paternelle : les beignets de courgettes, l’aïoli, la bouillabaisse… Bon étant végétarienne, je ne peux plus manger de bouillabaisse et je ne me suis pas encore risquée à tenter de faire l’aïoli moi-même – mais je fais de temps en temps des beignets de courgette.
    Ils ne sont pas aussi bons que ceux de ma mamie cela dit 🙂

    J’aime

Laisser un commentaire